
Deux femmes ont porté plainte mi-octobre 2024 contre Mandresy Ramparany, chef de chœur de l’église luthérienne malgache de Strasbourg, pour des viols sur mineures et agressions sexuelles commis entre 2006 et 2018 alors qu’elles étaient adolescentes. Des viols auraient été commis dans les toilettes du Temple Neuf de Strasbourg, qui héberge la paroisse luthérienne malgache. Les victimes avaient déposé deux premières plaintes en novembre 2021. À l’issue de sa garde à vue, Mandresy Ramparany était alors sortie sans poursuite. Les affaires seraient, d’après la police, toujours en attente d’instruction. Les parents des victimes dénoncent une mise au ban de leur communauté religieuse et des rumeurs calomnieuses sur leurs filles. Leur nouvelle plainte est doublée d’un signalement au procureur de la République de Strasbourg à l’encontre de la Fédération luthérienne malgache et de Rakotondrazaka Habberstad, pasteur de la paroisse strasbourgeoise au moment des faits. Il aurait étouffé les affaires bien que Mandresy Ramparany ait reconnu un premier viol devant lui dès 2012, le promouvant même responsable jeunesse au niveau national. Rudi Popp, pasteur de l’Union des Églises protestante d'Alsace et de Lorraine au Temple Neuf, rapporte que ce pasteur lui aurait assuré que le chef de chœur avait été exclu de sa paroisse pendant un an avant d’être réintégré sans responsabilité. Mais il reconnaît ne pas avoir pu vérifier l’application de ces dires. D’après l’enquête de Rue89 Strasbourg, Mandresy Ramparany apparaissait encore en public en tant que chef de chœur de la paroisse en mars et en tant qu’organiste en octobre.
Source : Rue89 Strasbourg