
Le 18 avril, Michaël Langlois, maître de conférences en Ancien Testament à la faculté de théologie protestante de Strasbourg, a été réintégré par le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser). Il se retrouvera à nouveau devant les étudiants et étudiantes à la rentrée 2024, malgré des accusations de comportements inappropriés et de propos à connotation sexuelle envers des étudiantes entre 2009 et 2019. Bien que ces accusations n’aient pas été réfutées, des erreurs de procédure juridique de l’université de Strasbourg, notamment l’ajout tardif de témoignages, ont conduit à cette réintégration. Michaël Langlois avait été exclu pour trois ans en août 2023, après des alertes du Collectif de lutte contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur (Clasches) et une enquête de Rue89 Strasbourg. L’université conteste la décision du Cneser, soulignant une divergence d’interprétation des délais légaux de réponse. Le Cneser a critiqué le « défaut de caractère contradictoire de la procédure ». Le Clasches déplore les difficultés systématiques des universités à traiter les dossiers de violences sexistes et sexuelles et les obstacles persistants pour les victimes. L’université fera appel devant le Conseil d’État.
Source : Médiapart