Témoin discret de la naissance de Jésus, un berger se souvient de ce moment singulier avec pragmatisme. Il note que la tradition populaire a comblé les blancs laissés par les Évangiles.
Je me souviens de cette naissance comme si c’était hier. C’était au milieu de l’agnelage. Une saison épuisante pour nous autres, bergers. Mais réjouissante aussi. Après plusieurs jours à veiller sur mes brebis et leurs petits, je sirotais un quart d’eau de vie avec mes collègues près du feu quand l’ange est apparu. Nuée lumineuse, trompettes célestes et tout le toutim. Le genre d’apparition que l’on oublie difficilement et qui fait regarder à deux fois le fond de son verre pour vérifier qu’on ne s’est pas trompé de bouteille au moment de se servir. Luc a plus ou moins retranscrit son annonce : « Soyez sans crainte car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ Seigneur...
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