Ce roman d’aventures sur la guerre des paysans relate le déchirement des premiers réformateurs allemands sur les implications sociales de leur découverte de la Bonne Nouvelle.
Pour rappel, les uns défendaient que tous les biens devaient être mis en commun, les autres que l’Église pouvait être réformée sans que l’autorité des Princes ne soit remise en cause. Les rites, la place des femmes suscitent des réactions de mépris entre eux.
On y retrouve bien sûr Martin Luther et Thomas Müntzer, mais aussi Philippe Melanchthon, Nikolaus Storch, Andreas Karlstadt, les anabaptistes, rencontrés par un jeune et innocent peintre italien (personnage principal fictif).
Les positions des protagonistes et les évènements de ce drame politique du Saint Empire romain germanique sont bien documentés. Martin Luther y est particulièrement présenté comme un homme vulgaire et méprisant.
Nadia Savin
Les Exaltés, de Gérard Mordillat, éditions Calmann Levy, 2024, 400 p., 21,50 €.