En 2050, l’accueil des aînés dépendants pourrait peser 30 milliards d’euros, dont 24 milliards en dépenses publiques. Actuellement, 44% des Ehpad sont publics, 31 % privés à but lucratif et 25 % associatifs. Mais les groupes commerciaux portent la majorité des nouvelles ouvertures surtout dans les centres-villes et les banlieues. L’État donne la priorité au maintien à domicile. Alors ces investisseurs misent sur l’explosion démographique à venir de la dépendance et le désengagement public pour accroître la rentabilité de leurs Ehpad, déjà exceptionnelle aujourd’hui. Les groupes leaders développent désormais leur modèle à l’international. Le marché des chambres s’ouvre aussi aux particuliers. Déjà, les restes à charge pour les résidents du privé s’élèvent en moyenne à 2539 euros mensuels en Alsace, et même 4430 euros à Paris. Malgré les allocations, sortes d’avances sur succession, la plupart puise dans son épargne pour les supporter. De plus en plus doivent aussi mobiliser leurs familles et vendre leur patrimoine.
Claire Gandanger