Psychologue clinicienne, Esther Ladwig, consulte dans son cabinet à Strasbourg et intervient auprès la protection de l’enfance. Elle contribue à la rubrique Questions de vie depuis l’été dernier.
Dans ses articles, Esther Ladwig ne donne ni réponse définitive, ni conseil pratique, mais apporte son regard singulier de praticienne et de lectrice de la Bible. Pour elle, la spiritualité nourrit la psychologie. «Je n’en parle pas à mes patients, mais je l’intègre dans ma pratique. On a besoin d’outils pour écouter, entendre, et la lecture psychanalytique de la Bible vient nourrir mon écoute », explique celle qui a par ailleurs une formation universitaire en théologie protestante et participe au groupe de lecture psychanalytique de la Bible de la paroisse Saint-Thomas à Strasbourg. «Il existe une autre dimension, verticale, transcendantale, sacrée. L’être humain est plus grand que ce qu’on en dit, ou ce qu’il dit de lui-même. À mon sens, il est important d’avoir ça en arrière-plan, de ne pas s’en tenir uniquement à la psychologie mais d’articuler cette dernière à cette autre dimension.» Parmi ses influences, Esther Ladwig cite volontiers des psychanalystes comme Françoise Dolto ou Marie Balmary. Comme elles, la patricienne s’intéresse aux écrits bibliques pour voir comment ils sont traversés «par ce qui habite et travaille l’être humain en profondeur» et comment ils parlent à l’Homme d’aujourd’hui. Lorsqu’elle s’est vue proposer d’écrire pour la rubrique Questions de vie, elle a trouvé intéressant de faire dialoguer la psychologie et la Bible à partir de la question qui lui était posée et du verset qui l’accompagnait. «Le premier article était dur à écrire, confie-t-elle. Je ne m’étais pas rendu compte que la limite imposée par le nombre de caractères serait si compliquée à respecter. Il faut être concis et j’ai l’impression de ne jamais avoir tout dit.» Qui plus est, la psychologue souhaite présenter des concepts de manière fluide et compréhensible. «J’essaie de rendre le texte biblique vivant, mais je tâche aussi de ne pas le trahir en mettant trop de concepts en avant.»
Anne Mellier