Depuis deux ans, il dessine pour chaque numéro du Nouveau Messager quatre cases à l’esprit léger et malicieux. Illustrateur de profession, Jean-Christophe Raufflet s’est vu recommandé par son prédécesseur, le dessinateur Étienne Jung, pour la rubrique un Brin d’humour, proposée dans les pages du magazine depuis 2012.
Sur le bureau de Jean-Christophe Raufflet, des albums tout en couleurs. Spécialisé dans l’illustration d’ouvrages scolaires et de jeunesse, ce Molshémien originaire de Normandie a mis ses crayons au service du Nouveau Messager en novembre 2018, prenant la suite d’Étienne Jung. «Je le connais très bien, détaille l’illustrateur. Il attaquait un gros projet de bande dessinée et n’avait plus le temps. Il m’a recommandé auprès de l’équipe. Tous m’ont fait confiance.» Jean-Christophe Raufflet a affuté son trait au sein de l’atelier d’illustration de Claude Lapointe, à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Il décrit son style comme étant «un peu rondouillou» et inspiré de celui de l’école belge (Astérix, le petit Spirou, Gaston Lagaffe…). «J’avais déjà dessiné pour les éditions chrétiennes du Signe et pour le journal catholique alsacien L'Ami Hebdo, c’est sans doute pour cela qu’Étienne avait pensé à moi pour Le Nouveau Messager», sourit-il. L’illustrateur a commencé par dessiner pour le Fruit détendu (magazine de l'Uepal à destination des jeunes), laissant la scénarisation des planches à l’équipe du service jeunesse de l'Uepal. Mais lorsque les quatre cases du Nouveau messager lui ont été confiées, il lui a fallu créer de petites histoires. «Trouver les idées, c’est ce qui me prend le plus de temps, détaille-t-il. Ça me prend une bonne journée». Soit moitié plus que pour le dessin en lui-même. «J’ai un humour assez spontané. J’essaie d’y ajouter un peu d’émotion, d’en faire quelque chose de tendre et d’empathique.» À partir des grandes lignes qui lui sont données, au sujet du numéro dans lequel son dessin paraîtra, l’illustrateur propose trois planches à l’équipe, qui en choisit une. En parallèle, il les envoie encore à Étienne Jung pour avoir son avis. «En général, il fait le même choix que la rédaction», s’amuse celui qui axe son travail sur «des thèmes fédérateurs, familiaux». «Quand je pense au lectorat du Nouveau Messager, j’imagine un magazine qui circule de main en main au sein des familles.» Dans son dessin donc, de quoi décrocher les sourires de chacun.
Anne Mellier