Nancy Barat, première lectrice du Nouveau Messager

Depuis dix ans, elle s’occupe de monter les pages du magazine avant leur impression à travers ce travail, elle a découvert un monde protestant dont elle ignorait tout.

Nancy Barat a d’abord travaillé à la mise en page du Nouveau Messager au sein de l’imprimerie Valblor, et fait désormais partie de l’imprimerie Parmentier. Aujourd’hui seule à bord en tant qu’infographiste, elle ne compte plus ses heures pour mettre en forme les quelque 270 pages du magazine et de ses éditions de secteur tous les deux mois. La quinquagénaire est la première lectrice du journal. «À chaque fois, j’ai hâte de découvrir les textes du dossier que je trouve toujours très instructifs», assure-t-elle. Elle lit toutes les pages qu’elle monte sauf celles en allemand, une langue qu’elle ne maîtrise pas. « J’utilise quand même le traducteur de Google pour me faire une idée car je déteste travailler à l’aveugle.» Les très nombreuses pages de secteur constituent pour elle un véritable « travail de dentelle» qui lui demande «patience et persévérance».

Nancy Barat tire sa force du sentiment de faire partie d’une équipe complémentaire avec la rédaction du journal. «Nous vivons ensemble de beaux moments de convivialité et mon travail est facilité en amont par une préparation bien faite.» Longtemps préposée aux cahiers de secteur, l’infographiste n’a pris en main les 32 pages communes du magazine que depuis un an et demi, au moment du passage de sa production chez l’entreprise Parmentier. D’abord intimidée, elle prend aujourd’hui confiance en elle dans cette tâche plus artistique bien éloignée des catalogues sur lesquels elle avait l’habitude de travailler. À travers son travail assidu pour Le Nouveau Messager, elle a découvert un milieu protestant qui lui était jusque-là étranger. «Je suis impressionnée par la ferveur protestante, que j’ai notamment mesurée au moment des rassemblements de Taizé, confie-t-elle, et aussi par la solidarité dans les paroisses et l’attention à la jeunesse.» Elle se dit «fière» d’œuvrer à un magazine qui offre «une ouverture d’esprit», « une revue enrichissante qui met les gens en valeur.»

Claire Gandanger