Les temps changent. L’Église aussi. Et il faut bien s’adapter.Pour autant, faut-il tout révolutionner? Ou faut-il garder raison pour ne pas laisser se dissiper l’essentiel de ce qui dynamise les communautés?
Ecclesia semper reformanda («l’Église en tant qu’elle a vocation à être réformée toujours à nouveau») : la formule ne remonte pas au temps de la Réforme, et le principe qu’elle exprime n’est pas l’apanage du protestantisme. Les premières occurrences repérées à ce jour d’une version proche de la formule que nous connaissons se rencontrent dans des textes du XVIIe siècle. Un théologien luthérien allemand écrit en 1610 : «La réforme dans l’Église est toujours nécessaire en raison de la corruption des mœurs et de la doctrine qui toujours y survient.» Une idée voisine est exprimée, un peu plus tard dans le siècle, par un théologien néerlandais: «L’Église n’entend pas être appelée réformée mais devant être réformée.» Le principe d’un besoin continu d’une réforme de l’Église est ainsi én...
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