Emma Doude van Troostwijk, fille d’une pasteure de l’Uepal, a été une des révélations littéraires du début de l’année 2024 avec son ouvrage Ceux qui appartiennent au jour (Les éditions de Minuit), qui raconte l’histoire d’une famille de pasteurs sous forme de fragments.
Comment est née l’idée de ce livre ?
J’étais au Havre et j’écrivais une pièce de théâtre sur Marie Typhoïde, une porteuse saine identifiée de la fièvre typhoïde qui a contaminé beaucoup de personnes à New York et mon grand-père a commencé à perdre la mémoire. J’ai alors ressenti, comme Françoise Sagan le dit très bien, « la littérature m’a toujours donné cette impression qu’il y avait un incendie quelque part et qu’il me fallait l’éteindre ». J’ai commencé à écrire cette fiction avec mon grand-père comme point de départ, comme pour réparer les manques du réel, pour que l’écriture dise ce que j’aurais aimé que notre relation soit. Je l’ai transformée car le regard change à travers l’écriture. Mon grand-père est deven...
L'accès complet à cet article est payant.
Pour continuer à lire, vous avez 2 choix