«Avec la nouvelle loi immigration, on ne parle plus d’intégration. On peut parler de désintégration.»

© Claire Gandanger / LNM Chaque année, les bénévoles de la Cimade soutiennent près de 110 000 migrants depuis leurs permanences à travers toute la France. Un mois après l’accouchement au forceps de la loi Immigration, Françoise Poujoulet, déléguée nationale de l’association protestante en région Grand Est, nous fait part des enjeux des politiques migratoires pour ces personnes précarisées. Qui sont les migrants que vous accompagnez à la Cimade ? Notre accueil est vraiment fonction de ce qui se passe dans les pays d’origine, avec de grandes crises comme en Syrie et en Afghanistan. On s’adapte aux mouvements de populations. Parmi les personnes qui arrivent, certaines vont être régularisées au titre de l’asile et obtiendront la protection de réfugiés. D’autres ne l’obtiendront pas, même si elles viennent du même pays. Ce sont ces personnes-là que nous accompagnons. Celles qui n’obtiennent pas l’asile en dernière instance de recours deviennent des déboutés du droit d’asile, donc des perso...

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