À Ostwald, l’Ehpad Siloë, de l’association des diaconesses de Strasbourg, est d’abord un lieu de vie pour ses 70 résidents fortement dépendants ou gravement malades et leurs soignantes. Mais contrairement à l’hôpital, la mort y trouve une place naturelle.
« Aux côtés d’une personne en fin de vie, nous luttons contre la douleur », défend Cacilda Camposleixeirra De Moura, infirmière. « Une fois que celle-ci est stabilisée, nous laissons la personne faire son chemin », expose-t-elle. Après avoir discuté en équipe et mis leurs observations en commun, les soignantes peuvent décider d’annoncer à une famille que la fin de vie de leur proche leur paraît imminente. « Mais nous leur expliquons que ce n’est pas nous qui décidons du temps que ça va prendre », insiste l’infirmière. « Il y a aussi des fausses alertes », admet sa collègue infirmière Pauline Fostier. Les recours à la sédation profonde se comptent sur les doigts d’une main dans les carrières des soignantes. « Quand les souffrances psy...
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