La fin de vie interpelle les vivants. Comment accompagner celles et ceux s'approchant de la mort ? Comment comprendre l’envie de ne plus vouloir vivre ? Si la loi pose aujourd’hui un cadre strict sur les possibilités de sédation profonde, elle ne peut à elle seule donner la conduite à tenir sur le seuil de la mort.
Nos débats sur la fin de vie se situent toujours dans un horizon religieux et philosophique qui les précède et les informe. Deux grandes options philosophiques s’affrontent à l’intérieur de notre ancienne tradition humaniste. Pour l’une, la vie est sacrée, de sorte que l’important est de veiller avec le plus d’attention et de soin sur cette vie, même lorsqu’elle est affaiblie par l’âge et la maladie. Pour l’autre, la liberté est sacrée, de sorte que l’important est de respecter et d’étayer cette liberté, surtout lorsqu’elle est diminuée par la maladie ou le grand âge. Leur divergence principale se montrera à propos de la mort volontaire. Là où celui qui absolutise la vie re...
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