- Si le secours se fait attendre
Crois seulement
Crois à l’amour fidèle et tendre
Aveuglément
- Hélas, dis-tu, je ne puis croire
- Ne peux-tu pas,
Du moins, au sein de la nuit noire,
Prier tout bas ?
- Non, non ! Ma douleur est trop forte,
Mon cœur trop plein !
Prier, quand l’espérance est morte,
Ne sert de rien.
- Eh bien, frère, si ta souffrance
N’a plus de voix,
Viens, nous pleurerons en silence
Devant la croix.
Et si le secours tarde encore,
Nous l’attendrons,
Et sous la croix, jusqu’à l’aurore,
Nous resterons.
Marie Payer
Les presbytères ne sont pas uniquement la demeure des pasteurs et des activités paroissiales. Certains renferment une histoire riche. Celui de Neuviller-la-Roche, construit en 1846, renferme dans ses murs, dans ses armoires, des trésors datant de plus d’un siècle, dont un petit carnet de poèmes datés de 1887 et écrits par Marie Payer. À un affligé est l’un d’entre eux.