J'ai un rapport multiple au livre. Comme lecteur d’abord, cet objet a été durant mon enfance une porte vers des mondes insoupçonnés et un lieu de rencontre avec des figures marquantes, voire pour certaines devenues tutélaires. Comme historien ensuite, le livre a été une source, à la fois objet de quête dans des collections patrimoniales et objet d’étude quand on s’intéresse à l’histoire des bibliothèques et au livre comme lieu de travail de l’esprit. Comme ancien catalogueur encore, il a été une chose quotidienne et laborieuse. Comme responsable de médiathèque enfin, il est le cœur de mon métier, dans ses différentes dimensions : commerciales, culturelles, humaines, matérielles ou encore intellectuelles.
Là encore, la réponse est multiple : le texte, bien sûr ; l’objet, évidemment. Le premier est définitivement unique mais non réductible, c’est l’œuvre de l’esprit. L’objet, lui, est incarné et de ce fait, son unicité est ce qui le rattache au temps et à l’espace : son histoire, ses ...
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