La place de Dieu entre nous…
Ces deux mains dressées comme une voûte d’ogive rappellent en effet l’architecture des cathédrales. Rodin était un passionné d’art gothique, cet art qui a permis aux édifices de prendre de la hauteur et de laisser passer la lumière. Ces mains évoquent donc quelque chose qui est de l’ordre de l’élévation spirituelle. On pourrait penser au geste de la prière. Mais attention ! Ce sont deux mains droites, les mains de deux personnes différentes ! Il s’agit donc plutôt d’une allégorie de la fraternité. Ce qui est intéressant ici, c’est que ces deux mains ont l’air de délimiter, de préserver un espace entre elles, un espace où il n’y a rien. Et si je vous disais qu’avant de l’appeler « La Cathédrale », Rodin avait appelé son œuvre « L’Arche d’Alliance » ? Ce vide que protègent les mains serait alors le Saint des Saints, l’espace le plus sacré du Temple, le lieu de la Présence divine… Dans cette œuvre, Rodin semble dire que la fraternité ne peut exister que si elle est reliée à une idée de transcendance, à une réalité qui nous dépasse. Que la fraternité est possible quand on laisse Dieu se glisser entre nous, quand on lui laisse une place, la place du Père qui fait de nous des frères. Ces deux mains qui se cherchent et qui s’élèvent dans la même direction nous invitent peut-être aussi à faire confiance à la capacité de coopération dont nous sommes aussi capables, notamment en ces temps de doute envers l’action politique. Une dernière remarque : l’artiste a laissé intentionnellement sur la sculpture des traces de burin…signe que la Création est encore en marche. Ces mains seraient alors une parabole du travail qui reste à réaliser, travail qui peut sembler par moments bien incertain, mais si nous restons unis en Jésus-Christ, nous pouvons construire de belles choses ensemble.
Eva Clapies
Nous connaissons tous le beau tableau d’Albrecht Durer qui montre les deux mains jointes pour la prière si admirablement dessinées.
La sculpture d’Auguste Rodin présente également deux mains. Mais quelle différence !
Ce sont des mains de deux personnes différentes. Deux mains droites, placées en regard, qui se rejoignent en formant en leur centre une ouverture – un espace où se meut l’amour de Dieu. Deux mains ouvertes pour prier mais aussi pour réunir deux personnes. Les deux tableaux se complètent : la prière personnelle d’une personne et la prière d’intercession de deux personnes. Un filon d’Amour circule entre ces deux mains dont les doigts s’enchevêtrent.
Pasteur Martin Vogt, Strasbourg
Quand l’horizon s’assombrit
Quand difficile est la vie
Prends ma main qui se tend
Unissons nos doigts un instant
Dans un moment de recueillement
Profitons de l’instant
Le monde perd ses valeurs
Mais d’amour remplissons notre coeur
Unis ensemble pour affronter le pire
Nos deux mains vont pouvoir s’unir !
Michèle Martin, Klingenthal
Mains humaines ou cathédrale de pierre,
Mains d’homme ou mains de femme,
M’élever en pensées ou rester terre à terre,
Faire comme Marthe ou être comme Marie,
Auguste Rodin ou Camille Claudel,
Chrétien : convictions et questionnements.
Marc Paris, Mutzig
Bénissons les deux mains qui se joignent pour prier
Elles accueillent un être à naître.
Elles caressent la joue de l’enfant.
Elles unissent deux personnes qui s’aiment.
Elles scellent une amitié sincère.
Elles soignent et réconfortent
Ceux qui sont dans la détresse.
Elles accompagnent le malade en fin de vie.
Et quand arrive la vieillesse,
Les mains toute fripées évoquent avec nostalgie
Tout ce qu’elles ont accompli.
Prions le Seigneur.
Astride Lohr, Monswiller
Arche d’Alliance,
Une sculpture de génie.
Gothique de préférence
Unir deux mains droites.
Saisir ce geste
Taillé dans la pierre
Élégantes et fières.
Remarquable exécution
Ouverte sur la lumière.
Doigts qui se frôlent
Intense supplique d’une grâce :
« Ne me quitte pas. »
Marlène Roser, Sarre-Union
Délicates mains, une belle image,
On oublierait que vous avez deux visages :
Vous façonnez et vous brisez.
Vous frappez et vous guérissez.
Vous donnez et vous reprenez.
Vous punissez et consolez.
Vous êtes fortes pour travailler
Et tellement douces pour caresser.
Mais lorsque vous vous joignez,
C’est bel et bien pour prier.
Denise Collin
Silencieux murmure
Du geste,
À consentir mutuellement
À l’apprivoisement,
Avant que de s'unir.
Patrick Doh, Lixheim
Tu as vu Seigneur, les mains usées des bâtisseurs
portant la pierre pour ériger une cathédrale.
Aujourd’hui Seigneur, vois mes mains
usées par les ans,
usées par le travail,
mains qui ont
porté,
donné,
caressé…
Elles se joignent pareilles à la Cathédrale de Rodin
et s’élèvent pour te chanter.
Christine B., Saint-Pierre-Bois
Si ta main rejoint la mienne
pour bâtir la paix
Si nos voix s’accordent,
s’élevant vers le ciel
Si nos coeurs s’unissent
dans un même et fol espoir
Alors nos prières danseront jusqu’aux étoiles,
ciselant maintes éphémères cathédrales...
Claire Lincker, Niederbronn-les-Bains
La cadette et l’aînée,
semblables et différentes,
esquissent vers les cieux
une danse aérienne,
l’une protégeant l’autre
s’unissent sans se joindre,
fragiles mais à deux, fortes,
enserrent sans l’étouffer
la lumière du monde,
deux mains - l’intimité -
comme voûte d’ogive,
écrin pour abriter
la foi sans l’enfermer,
légères, délicates,
mélancolie, mystère
céleste arche d’alliance.
Monique Schaefer, Monswiller
Mains prieuses
Socle de Vie pieuse
Mains travailleuses
Témoins silencieux de Vie laborieuse
Mains tueuses
Témoins de l’insupportable aliénation de l’âme humaine
Mains cajoleuses
Témoins immuables de Vie aimante
Mains charitables
Infatigables témoins de l’indispensable miséricorde humaine.
Händ im Gebät
Frommes Läwes Fundament
Schàffendi Händ
Sch’tummi Zeje vum’e fleissiche Läwe
Toèdlichi Händ
Zeje vun’ere unerträgliche Entfremdung vun’ de menschlich Seel
Schmeïchelndi Händ
Unwàndelbàri Zeje vum’e Liewesvolle Läwe.
Bàrmherzichi Händ
Unermüdlichi Zeje vun’ere unerlässliche menschliche
Bàrmherzichkaat.
Simone Cuntz, Kutzenhausen
Sculptées dans la terre
les deux mains se dressent
immobiles et avec finesse !
Elles cisèlent la prière
et implorent la grâce
pour parfaire la féerie
dans un élan d’espoir et d’audace
à travers l’éclat de la Vie !
Jeannine Brunner, Niedersoultzbach
Mains tendues
Mains meurtries
Mains pleines d’espoir
Main dans la main
Mains d’amour
Mains tendresse
Mains fatiguées
Enlacez-nous,
nous avons tous besoin d’amour
Mme Urban, Mietesheim
Deux mains sculptées comme une prière
dont le titre est "la cathédrale"
deux mains droites qui ne se touchent guère
c'est plus qu'une œuvre originale
Connaissant la passion de Rodin
pour cette partie du corps humain
il faut deviner dans cette image
l'artiste qui transmet un message
une cathédrale c'est un lieu d'une majestueuse beauté
qui invite à un recueillement profond
baigné dans une grâce silencieuse
les mains forment une protection
c'est une création pleine de mystères
comme ceux de la vie des êtres humains
les murs de la cathédrale forment la prière
et réunissent les hommes et les doigts des mains.
Betty Lemmel, Saverne
Magnifique sculpture
Aux multiples interprétation…
Mains jointes et pures
Qui illustrent
Une alliance infaillible ;
De l’indulgence en regard de son Prochain.
Taillées pour prodiguer une énergie inébranlable ;
Outil de travail de toutes sortes.
Mais aussi, partie de notre corps
Qui malheureusement peut trahir
De la cruauté.
Mais gardons en mémoire toute la beauté,
L’endurance,
La richesse de l’âme et la bienveillance
Admirablement exprimées par cette création de Rodin.
Agnès Lersch, Zehnacker
Une approche souvent timide
Désirée après thébaïde,
Une envie de fraternité,
Fébriles mains prêtes à s’enlacer.
Alliance et grâce silencieuses,
Des mains se joignent pour prier,
Pour unir, aimer, généreuses,
Toucher, retenir, recevoir, donner.
Inscrites dans nos mains,
Histoires d’un long chemin,
Moissons au cœur de nos paumes,
Quelques dons au bout de nos doigts,
Empreintes en mémoire.
Un dialogue à deux mains.
S’élever avec nos prochains
Jusqu’à la voûte pour grandir
Et ensemble se construire.
Le pouvoir bâtisseur des mains
Ouvertes au lieu de poings !
Catherine Reiss, Neuwiller-lès-Saverne
Nos mains, toute une histoire...
Un peu magiques, un peu caméléon, un peu bohèmes...
Mains énergiques et conquérantes,
Mains lasses d'espoirs déçus,
Mains actives, blanches de farine fleurant bon le pain chaud,
Mains burinées par le soleil et les embruns,
Mains douces aux caresses de plumes,
Mains ouvertes ou fermées en poings vengeurs,
Mains créatrices de couleurs dansantes et chatoyantes
Mains de haine, ternes et grises,
Mains d'amour et de pardon,
Mains implorantes et priantes, confiantes dans ta Parole Seigneur...
Toute une vie dans nos mains !
Christiane Hardy, Munster
Ma main dans la tienne,
Ta main dans la mienne.
Sur le chemin de la vie,
Avec Jésus notre ami,
Marchons main dans la main…
Nos mains peuvent être symboliques :
Les mains levées pour louer,
Les mains jointes pour prier,
Les mains ouvertes pour accueillir,
Les mains ouvertes pour offrir.
« Les mains ouvertes devant toi, Seigneur,
Pour t’offrir le monde.
Les mains ouvertes devant toi, Seigneur,
Notre joie est profonde. »
Liliane Hemmerlé, Seebach
Avoir confiance,
Se toucher, être touché
Oui, oser l'autre
René Bene
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Atelier d’écriture de la résidence Laury Munch à Strasbourg
Dans la joie,
Ces deux mains représentent la fraternité,
La réserve car il s’agit de modernité,
Il s’agit par exemple de bonté, d’amitié,
Une représentation de la bonne réalité.
Gérard de Strasbourg
Les deux mains se croisent pour se saluer,
Josaphat Paluku
On croise les mains
On prie le Bon Dieu
Pour nous aider à rester en bonne santé.
René Klein
Ta main contre la mienne,
Je vais me recueillir,
Elle irradie la paume,
Elle me touche,
J’en devine la douceur,
Elle me parle,
Me dit qui tu es,
Mieux que ton visage,
Je voudrai la serrer bien fort,
En sentir la vie.
Robert Emmel
1b quai Saint Thomas
67000 STRASBOURG
03 88 25 90 80