Les participants à la fête arrivent et sortent nombreux des voitures. Avant, chacun venait avec sa propre voiture en n’occupant que la moitié des sièges, mais ça c’est de l’histoire ancienne ! Désormais l’époque est au co-voiturage. La journée débute par un culte qui se tient dans la petite chapelle, chauffée par les corps. Les chants sont affichés sur le vidéoprojecteur loué à la commune. Ici pas de papier, les paroissiens du village veillent à chaque détail qui pourrait nuire à notre planète. Et cela jusqu’à l’hostie ! Vin, coton de la robe pastorale, cire des bougies, rien n’est laissé au hasard : la qualité et la provenance des produits sont des points non négligeables. Tout comme la célébration, le repas se veut éco-friendly du début jusqu’à la fin. Les nappes et serviettes sont en tissu tandis que les gobelets en plastique sont proscrits, seul le verre est accepté. Les pailles sont tolérées uniquement si elles sont en métal et des bouteilles de vin vides font office de carafe d’eau. Les paroissiens privilégient la vaisselle non jetable mais s’il manque des assiettes ou des couverts, ces derniers sont en bambou ou en fibres de canne à sucre biodégradables et compostables. Jeunes et moins jeunes se retrouvent alors autour d’un repas composés d’aliments issus d’un circuit court : la viande provient de la boucherie du coin et les légumes ont été fraîchement cueillis dans le jardin partagé de la commune. En fin d’après-midi, les déchets sont triés et le compost partagé du village fait un carton ! On fait également don des restes aux habitants, aux associations et on les emballe dans des bee wrap. Lorsque la salle se vide, la vaisselle est nettoyée avec un savon artisanal et les tables sont astiquées avec un produit ménager fait maison composé d’aiguilles de sapin, de vinaigre blanc et d’eau. Une fête paroissiale éco-responsable, c’est possible !
Louane Frison