Manger bio est-ce suffisant pour réduire son empreinte écologique ?

34_champs.jpgDepuis plusieurs années, la consommation de produits biologiques connaît une forte croissance en France. Ce changement des habitudes alimentaires a des conséquences directes sur l’environnement.

En 2019, une étude française* menée sur 30 000 consommateurs révèle un réel impact positif de l’alimentation biologique sur l’environnement. Les consommateurs qui se nourrissent de 70 % de produits bio auraient besoin de 23% de surfaces agricoles de moins que les consommateurs de produits issus de l’agriculture conventionnelle qui, eux, s’alimentent de moins de 1% de produits bio. La quantité d’énergies directes ou indirectes nécessaires à la production agricole est aussi en faveur du bio puisqu’elle se chiffre à 7 200 mégajoules par an pour un consommateur conventionnel contre 5 400 mégajoules pour un consommateur bio. Soit un quart de moins. L’émission de gaz à effet de serre au niveau agricole est aussi plus importante du côté de l’alimentation conventionnelle – 37% de plus qu’une alimentation bio. Dans l’alimentation du consommateur bio se trouvent essentiellement des produits végétaux. La moitié de l’apport en protéines de cette alimentation est végétale, contre un quart chez le consommateur conventionnel. Sachant que l’exploitation de produits végétaux occupe moins de 10% des surfaces agricoles – le reste étant réservé à l’élevage animal –l’alimentation bio aide à réduire l’empreinte écologique. Or, selon l’étude, si notre régime actuel passait en tout bio, il nécessiterait 37% de surfaces agricoles en plus par rapport à la totalité de celles actuellement utilisées par le bio et le conventionnel, du fait des rendements moindres de l’agriculture biologique. Par contre, l’émission des gaz à effet de serre n’augmenterait quasiment pas et la consommation d’énergie réduirait légèrement. Et ces données ne prennent pas en compte l’impact positif d’un moindre recours aux pesticides de synthèse sur la qualité de l’eau et des sols.                                                                                                                                                                                                                                                                                       
Anne Mellier

Étude de l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN) - rattachée à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale)-, l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et l’Université de Paris 13 avec l’étude BioNutriNet, en partenariat avec Solagro, structure spécialisée dans l’ingénierie, le conseil et la formation dans les domaines agricole, de l’environnement et de l’énergie.

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