La quatrième édition du salon du tri et du recyclage se déroulera à Saverne le 15 mars 2020. L’occasion d’améliorer ses propres pratiques et d’en apprendre plus sur les déchets.
Lorsque la COP 21 a eu lieu à Paris en 2015, cela faisait déjà un moment que Nicole Fromant, paroissienne protestante à Saverne, imaginait un « salon du tri et du recyclage ». Faute de cadre adéquat pour le mettre sur pied, cela restait une simple idée. La conférence onusienne lui a permis de trouver le chaînon manquant : alors qu’une étape de la marche pour le climat a été organisée dans sa ville en lien avec la paroisse catholique, chacun s’est trouvé convaincu de la nécessité de conduire de nouvelles actions. Elle a proposé son idée et celle-ci a plu. Le premier salon s’est tenu en 2017. Le 15 mars 2020, ce sera sa quatrième édition qui se déroulera au Cosec des dragons, de 11h30 à 17h, après les offices religieux. Il se clôturera par une célébration œcuménique. Comme les années précédentes, il proposera des ateliers, pour les adultes comme pour les enfants, des conférences, des stands de partenaires, une tombola, une exposition…
Déchets ressources
« La première idée est de sensibiliser les gens au tri et au recyclage. J’observe dans mon propre entourage qu’il n’est pas toujours compris »,
explique Nicole Fromant. Or, rappelle-t-elle, « un déchet peut être une ressource ». L’entrée au salon ne se fait pas argent comptant, mais en déposant un objet pouvant être revendu ou recyclé par un exposant. Par exemple : de la laine pour confectionner de la layette ou des livres pour la bibliothèque municipale. Le salon permet aussi de s’intéresser à la protection de l’environnement et aux problèmes de pollution, décrit son initiatrice. Pour autant, elle a un regret : « Ce sont surtout des gens déjà convaincus qui viennent. C’est bien, mais ceux qui auraient besoin d’apprendre les bases ne sont pas touchés. » Elle ne perd pas espoir que ce soit le cas, grâce au bouche à oreille et au réseau de la vingtaine d’exposants.
Être vertueux
L’an dernier, le salon a accueilli environ 500 visiteurs tout en mobilisant de 40 à 50 bénévoles, dont des couturières qui ont préparé des serviettes en tissu pour la petite restauration. Car organiser un tel salon nécessite d’être soi-même vertueux : les affichages sont réalisés à la main et inscrits au verso d’affiches de spectacle passés, tandis que la restauration est composée d’ingrédients chinés parmi les invendus des magasins locaux.
Si le programme définitif n’est pas arrêté, Nicole Fromant indique que des activités devraient aussi avoir lieu en semaine. Parmi les pistes encore en discussion à l’heure d’imprimer ces lignes : une conférence et une action avec les jeunes le mercredi. De petit budget, le salon se finance grâce à la vente de restauration et d’articles des couturières. Son bénéfice est reversé sous forme de don à des victimes du changement climatique.
Bénédicte Weiss,
journaliste