« Ruth partit et alla glaner dans un champ, derrière les moissonneurs. Or il se trouva, vraiment par hasard, que ce champ appartenait à Booz, de la famille d’Élimélek. » Ruth 2, verset 3
Un verset biblique, une question et trois points de vue
Le coin du philosophe (ou le dialogue de Philon et Socrate)Par Olivier Peterschmitt,professeur de philosophie
Philon : On a pu croire qu’avec la fin des mariages arrangés par les parents, l’amour serait rendu à la liberté et à la contingence des rencontres. Or la sociologie nous enseigne qu’il règne toujours et encore un fort déterminisme social. Le choix amoureux dépend d’affinités créées par l’appartenance à une classe, à une culture, à un milieu professionnel, à une communauté religieuse. Le rôle qu’on prête à la liberté et aux circonstances fortuites ne peut masquer le poids de l’héritage et de la formation qui fixent le désir amoureux sur certaines personnes.
Socrate : Et pourtant le hasard continue à être de la partie. Il résulte d’une ...
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