Au sein de l’église Saint-Pierre-le-Jeune, à Strasbourg, la statue d'un ange recueille les prières d’anonymes dans sa vasque. Une dévotion d’origine mystérieuse, perpétuée par le bouche-à-oreille.
« Merci de m’aider à trouver un mari aimant », « Merci mon ange de faire en sorte que l’opération de mon fils se passe bien »,« Seigneur, veillez sur les Hommes et la paix dans le monde ». « Merci aux anges et aux dieux de m’aider à rembourser ma dette à la banque cosmique. » Dans la chapelle du bout du chœur, cachée de la nef par le jubé, un ange tient entre ses bras une trentaine d’intention de prières, écrites en français, anglais ou arménien, sur de petits papiers soigneusement repliés. Des feuilles de carnet côtoient un plan de tram strasbourgeois, un ticket de caisse, quelques feuilles de papier blanc épais, et même un mouchoir en cellulose recouvert d’une écriture ronde au bic bleu.
« Il y a quelque chose ici »
Pasteur à Saint-Pierre-le-Jeune depuis dix ans, Philippe Eber a vu apparaî...
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